Cette année encore, notre «Printanière» nous aura permis de nous retrouver entre amis pour une sortie VTT mémorable. Certains d’entre nous n’avaient pas remis le cul sur une selle depuis les Cimes de Julienas, en novembre dernier…
Notre objectif était de reconnaître le parcours de notre future épreuve nocturne: la Calad’Night VTT.
Nous prenons donc le départ au Palais des Sports de Villefranche. Le regroupement est joyeux, les retrouvailles enchantées.
Signe des temps, Philippe B. nous présente un nouveau VTTAE Specialized magnifique avec sa batterie intégrée au cadre et des pneus «Fatties» 27.5×3.00.
La nuit a été (très) pluvieuse et le temps est plutôt orienté au mauvais.
Cependant une chaude apparition du soleil nous conforte. C’est parti! Nous sommes douze (*)à quitter le stade Armand Chouffet par l’arrière, la chapelle d’Ouilly, pour se retrouver rapidement dans le vignoble jouxtant le nord de Villefranche et Gleizé. Le soleil est déjà caché. La petite pluie ne nous inquiète même pas.
Dès que nous quittons le bitume un constat s’impose: le sol est détrempé comme rarement. La première côte nous met tout de suite dans le bain, c’est le cas de le dire. Il faut le double d’énergie pour faire avancer nos vélos dans cette gadoue!
On peut déjà profiter de notre élévation en admirant le panorama sur la ville et ses environs, la vallée de la Saône à l’est et, au sud, la colline de Buisante.
La suite est marécageuse. Les chemins de vignes regorgent de flotte et les roues collent au terrain, mettant les cuisses de ceux d’entre nous qui n’ont que peu ou pas d’entraînement à rude épreuve. Mais tous sont courageux. Bravo les gars!
Nous passons à proximité des châteaux de Talencé puis nous contournons par les vignes le hameau de Mondard. Plus haut dans le paysage se dresse le toujours magnifique château de Montmelas.
La pluie commence à se faire plus régulière et la lumière s’assombrit. Pas bon pour mes photos.
Encore un château, Malval, domine Denicé. Nous le passons pour nous diriger vers la chapelle de Chevennes, datant du XIIe siècle et inscrite aux Monuments historiques.
Le vent se lève et la pluie redouble. Nous nous abritons plus ou moins contre les murs de la chapelle. C’est l’occasion de se remémorer des sortie «humides» et je ne peux m’empêcher, en voyant Philippe G. se faire mouiller, de penser à un certain balisage de circuits où la flotte nous avait tenu compagnie toute la journée. On en rit encore…
Le froid nous incite à repartir rapidement. Une petite erreur de parcours (mea culpa) nous oblige à pousser le vélo dans les herbes haute (ça réchauffe, d’autant que le soleil revient), et nous rejoignons le chemin en descente avec un beau panorama sur la vallée. Je l’imagine toute illuminée la nuit.
Puis nous franchissons quelques passages techniques que, personnellement, je trouve ludiques mais qui ne font pas l’unanimité. On débat sur l’opportunité de telles difficultés qui pourraient s’avérer dangereuses pour une nocturne… Je suis convaincu que la nuit facilite les passages d’obstacles; on n’a pas le temps de réfléchir. Il faudra tester rapidement!
Nous quittons provisoirement le technique pour une petite route qui nous élève jusqu’à la colline de Lacenas. Un beau sentier dans les buis grimpe assez raide pour mieux redescendre. Le ciel est dégagé, on retrouve un peu la douce chaleur du Printemps.
Nous roulons en file indienne quand soudain, Fifi s’échappe du groupe un peu trop pépère. Il est encouragé par les cris de Frank. Nous sommes tous abasourdis par la vitesse avec laquelle il nous lâche, lui qui semblait souffrir dans la dernière côte. Il faut dire que Fifi roule bien peu ces temps-ci. Il a été accaparé toute l’année dernière par ses prestations de chanteur du groupe Orso et l’élaboration de leur premier album (à voir: ORSO en concert – Finale Grrr Calade Tremplin – Mai 2015).
«Je lâche mon poulain!» hurle Frank, très fier de la vigueur de son pote. Et là, catastrophe!!! Notre Phiphi perd le contrôle et c’est la chute!!! OUILLE!
… Quand il reprend ses esprits, après quelques instants de choc, nous sommes tous rassurés par son sourire. Il se relève, remet son casque, remonte sur le vélo et tout le monde repart.
Le Patrimoine des Pierres Dorées continue de s’exhiber devant nos yeux ravis. Nous passons près de la chapelle Saint Paul, construite vers l’an 1100, puis descendons jusqu’au château du Sou, en contre-bas. Encore une merveille d’architecture féodale.
Notre groupe, avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir, affronte une côte raide, dure, glissante, technique, puis un long chemin dans le vignoble, où Jérôme trouve une cadole à visiter à vélo! Une belle vue sur le village de Cogny nous aide à grimper jusqu’au-dessus du village de Jarnioux.
De là, un panorama jusqu’aux monts d’Or et le Lyonnais s’offre à nous.
On lâche un peu les freins dans la descente qui rejoint le chemin du Tacot. Nous empruntons le viaduc qui domine le village et son magnifique château. On en a plein les yeux.
Là encore, j’imagine toute cette architecture mise en valeur par des éclairages appropriés la nuit.
Sur le retour, nous nous mesurons d’abord à un passage de rivière un peu délicat, avec une grosse racine en guise de marche. Ah! Zut! (Crotte?) Pas assez d’élan. Un pied dans l’eau. Mais pour beaucoup, ça passe très bien.
Puis plus loin, un chien tient à nous faire savoir qu’en traversant le hameau, nous sommes chez lui. Mordra? Mordra pas? Non, il est gentil le Kiki. Un peu gueulard, mais gentil.
Nos mollets sont saufs.
Nous contournons ensuite le Château de l’Éclair, domaine viticole, ayant appartenu à Victor Vermorel, célèbre industriel caladois. Le château abrite aussi l’école Tsuji de cuisine japonaise.
Puis nous délaissons définitivement les chemins de terre pour le bitume peu avant de traverser Chervinges, longer sa jolie chapelle et descendre la route qui conduit à Villefranche.
Puis nous abordons la ville dans ses aspects ludiques: descentes d’escaliers, traversée de traboule, passage dans les ruelles étroites, Notre Dame des Marais, la place des Arts, la rue Nat’ et pour finir, le retour sur piste cyclable jusqu’au Palais des Sports.
En tout, un peu plus de trente kilomètres et quatre cent cinquante mètres de dénivelé positif.
Pour ceux qui étaient en reprise, l’effort était déjà considérable. Mais tous ont terminé le sourire aux lèvres.
Jackie et Jean-Rémi nous avaient prévu le mâchon qui va bien pour requinquer les troupes.
Pour ces moments de convivialité, merci à notre président Jackie qui reprenait le VTT huit mois après une clavicule cassée d’une chute à VTT lors d’un repérage. Et même pas fatigué…
Pour voir les photos, c’est ici.
Et même une vidéo, attention, âmes sensibles… Ici.
AD
(*) Arnaud, Daniel, Frank, Hervé, Hubert, Jackie, Jean-Rémi, Jérôme, Philippe B.,
Philippe G. (Fifi), Vincent, et Bibi.
Merci Alain pour ce super, article (et ses annexes culturelles !) qui résume parfaitement le plaisir et la bonne humeur qui ont régné sur cette nouvelle Printanière. Merci à tous pour ça !
Vincent
Alain ; n’étais tu pas journaliste sportif dans une autre vie ?
Superbe compte rendu ! comme d’hab…merci pour ces belles photos et vivement les prochains chemins tous ensemble !
Daniel