Récit des aventures jurassiennes d’un groupe de vététistes beaujolais.
Jean-Rémi en rêvait depuis longtemps. Il s’est donc fait un plaisir d’organiser ces deux jours de VTT. Son choix s’est porté sur un site Jurassien au bord des pistes: Chaux-des-Crotenay, avec un hébergement en gîte associatif, Cyclamen.
Nous arrivons le samedi 10 juin au matin, après quelques péripéties (la RN5 barrée suite à un glissement de terrain près de Chaux-des-Crotenay… Et une déviation mer… chaotique…).
Le temps de s’installer au chalet Carmia et nous enfourchons nos VTT.
L’occasion pour Jackie, notre Président de s’essayer au VTTAE au guidon d’un superbe Cannondale Moterra tout neuf, prêté par Esprit Vélo.
Nous sommes 14 vététistes, dont une vététistE, Patricia (lire son blog), à nous lancer pour un périple de 55 kilomètres en direction de Mouthe. J’avais téléchargé le parcours sur Utagawa VTT et l’avais modifié pour un départ du gîte. J’ai la chance, aussi, de rouler avec assistance électrique, seule façon pour moi de passer devant le groupe pour servir de guide et, accessoirement, de prendre des photos des plus rapides.
Nous débutons par un peu de route, jusqu’à Les Planches-en-Montagne, charmant village traversé par la Saine (attention: avec un «a»!), son ancien moulin et sa belle cascade. Après avoir emprunté le chemin des chamois, nous nous retrouvons sur une large piste (une ancienne voie ferrée?) qui longe la Saine, avec par moments des points de vues vertigineux sur la rivière. Puis, après avoir dépassé un groupe de marcheurs nous nous engouffrons dans un tunnel. Noir total. Prévenus à l’avance, nous sommes équipés d’éclairages et la traversée se fait sans problème, ludique. Le plus dur est de maintenir droite la roue avant dans les caillasses (ancien ballast?).
Nous retrouvons la lumière et nous offrons une petite halte avec vue sur les «gorges» de la Saine.
Puis nous traversons le village de Foncine-le-Bas et enchaînons les portions de petites routes et chemins champêtres («champêtre en diable», dit Patricia).
Les ascensions sont douces, progressives, sans difficulté. Et on se régale dans les descentes permettant d’admirer les paysages Jurassiens. Nous empruntons régulièrement des portions de la GTJ à VTT. Ça donne un aperçu de cette traversée mythique de 425 kilomètres.
Tout est en fleurs, excepté les gentianes jaunes, en boutons, arborant de magnifiques feuillages, partout dans le paysage.
Les vaches, des montbéliardes aux belles robes acajou et blanc, nous saluent en faisant tinter leurs clarines. Jérôme peut leur répondre avec sa clochette fixée au cadre de son vélo.
Nous découvrons les passages pour VTT aux entrées et sorties de champs clos. Une sorte de petit pont aux barreaux d’acier moyennement espacés, et souvent équipé de petites barrières souples en plastique. Dispositif dissuadant les envies de liberté d’une vache, mais accessible aux roues de nos montures, moyennant un peu d’élan et une trajectoire bien droite. Nous apprenons très vite à les maîtriser. Marrant!
On a aussi droit à quelques singles bien techniques dans les deux sens du dénivelé. Que du bonheur.
Notre pique-nique a lieu dans un de ces théâtres de verdure, champ fleuri et sapins…
Puis nous reprenons notre rando avec une longue traversée herbeuse, une descente rapide sur une portion goudronnée qui permet d’en prendre plein la vue. Le paysage s’étend au loin avec ses monts coiffés de forêts de sapins sous un ciel bleu azur et ses petits nuages d’un blanc immaculé. Carte postale!
Une petite visite de la piste de saut à ski de Chaux Neuve nous distrait une bonne demie-heure.
Une longue ascension sur petite route bordée de grandes gentianes et d’Orchis Pyramidal par centaines nous ramène sur des crêtes aux panoramas fantastiques qu’il suffit d’admirer en se laissant descendre; puis un chemin en sous-bois, que le groupe de tête ignore, dans l’ivresse de la descente. On les rappelle: demi-tour!
Ce chemin, plus bucolique que technique nous conduit à Mouthe, connue pour être la ville la plus froide de France (mais alors l’hiver, parce que là, ça commence à chauffer en plein soleil). C’est aussi là que le Doubs prend sa source. Nous sommes à mi-parcours et cherchons de l’eau pour remplir poches et gourdes. Elle nous sera offerte par des habitants (des Meuthiards) bien sympathiques.
Le retour s’effectue par de nouvelles crêtes que nous atteignons au prix de gros efforts sur de larges chemins de graviers blancs, en plein soleil, ça pique!
Puis de nouveau des sentiers champêtres, des pierriers en bordures des pâturages, de fermes avec leur stock de bois coupé impeccablement rangé (il y a un concours, ou bien?) et les troupeaux de montbéliardes. Très agréable.
Le premier et seul incident technique sur le vélo neuf de Jackie nous oblige à nous arrêter, lui et moi, à l’arrière du groupe. Le câble du dérailleur s’est desserré. Impossible de passer les vitesse et le vélo, bien qu’en mode assistance, refuse de grimper la moindre bosse. Il faut réparer… Le reste de la troupe, ignorant le problème, continue. Pas grave, avec nos VTTAE, nous aurons tôt fait de rattraper tout le monde. Seul Xavier est derrière… Xavier… Mais où est-il? Je fonce à la dernière bifurcation pour voir s’il s’y trouve. Personne. Il a du passer tout droit. Je m’engage alors sur le chemin en descente qui mène à une route, un bon kilomètre plus loin.
Xavier demeure introuvable. J’ai dû me tromper. Il est passé derrière nous et on n’a rien vu, supposé-je. Je retrouve Jackie, nous réparons grosso modo et repartons, pleins de doute sur la perte d’un membre du groupe. Ça arrive souvent à Xavier de nous perdre et de rentrer par une route, mais là, il est en territoire inconnu. Nous sommes inquiets.
Nous arrivons dans une ferme, avec son étonnant passage de barrières souples, la trace Gps passe dans leur cour. Le chien aboie à notre vue. Gentil chien! Nous engageons la conversation avec le couple d’agriculteurs. C’est bien par là? Où mène la route qui passe plus bas? Nous leur parlons de notre Xavier paumé.
Puis Jérôme nous rejoint. Nous lui demandons si Xavier est avec le groupe.
Pas vu. Mais Jérôme n’est pas sûr. Pendant que Jackie téléphone à plusieurs amis du groupe de tête, j’essaie de joindre Xavier. Le chien nous tourne autour, se demandant ce que font là ces trois olibrius bizarrement accoutrés. Il doit avoir l’habitude de voir passer des vététistes, mais pas que ceux-ci s’arrêtent longuement dans sa cour. Son maître le tance quand il grogne. Xavier finit par me répondre enfin. Il est sur la route et il s’est repéré pour rentrer. Fin de l’angoisse.
Tout va bien, nous rejoignons nos amis et le retour se fait tranquillement jusqu’au gîte. On y retrouve Xav’.
C’est la queue aux douches, mais tout le monde est satisfait de cette belle journée.
L’apéro est offert par Jackie, nouveau motard (mieux motard que jamais) et Hervé, nouveau grand-père.
Le repas, pris dans le bâtiment principal des Cyclamen, préparé et servi par Mauricette (fière maman de la championne du monde junior 2002 de ski de fond, Elodie Bourgeois-Pin), est grandement apprécié de tous. Le gratin «Cyclamen» est un régal, on en redemande. Et les fromages locaux, Morbier et Comté sont d’une saveur incomparable.
La promenade digestive nous emmène dans le village où nous rencontrons une habitante pittoresque et érudite sur l’histoire de Chaux-de-Crotenay. Tout en déplorant la lente et inexorable désertification de la région (les commerces, les hôtels, pleins autrefois, qui ferment, et les jeunes sont de plus en plus nombreux à aller travailler en Suisse), elle nous apprend que le village et environs se battent pour faire reconnaître le site de Chaux-de-Crotenay comme celui d’Alésia et de sa bataille qui opposa César à Vercingétorix. Lire ici: Alésia-Jura.Mais aussi ici: Alesia retrouvé.
Dingue! On se couchera moins bête.
C’est ce que nous faisons. Nous quittons notre guide culturel et rentrons au gîte pour nous coucher, moins cons. La Lune se lève, toute ronde. C’est l’heure du marchant de sable…
Après une bonne nuit de sommeil, et un petit déjeuner pantagruélique, nous retrouvons nos VTT et partons dans la direction opposé à celle de la veille. J’avais là aussi chargé un parcours Utagawa. L’auteur prévenait: on emprunte un tunnel de 500 mètres; prévoir un éclairage. J’ai donc fixé ma lampe sur mon casque, tout fier de ma prévoyance.
Le circuit des 4 lacs démarre de Pont-de-Chaux, à 4 kilomètres du gîte. Nous arrivons rapidement au premier lac, le Petit Maclu, agréable et frais à cette heure matinale. Tout bleu dans son écrin vert, reflétant un ciel sans nuage. Nous le longeons assez rapidement par un large chemin. Puis c’est le lac du Grand Maclu, séparé de son Petit frère par une centaine de mètres, il est aussi beau. Des campeurs, dont les tentes débordent sur le chemin (quel culot, ces jeunes!), tardent à démarrer la journée. Un des leurs nous demande de faire du bruit. On ne se fait pas prier: «debout! Debout!» On assure le réveil dans la joie et la bonne humeur.
Nous profitons du paysage lacustre pour prendre des photos, puis nous attaquons quelques courbes de niveau. Il était temps! Le programme du jour est annoncé à 600 mètres de dénivelé positif, c’est cool, mais jusqu’à présent, on n’a rien monté… Ça ne durera pas, nous redescendons jusqu’au bord d’un nouveau lac, celui de la Motte ou d’Ilay. Un lac à deux noms. Les habitants n’ont pas pu se décider? (Non, c’est pas ça, lire plutôt ICI). Là, on voit des baigneurs. Ce matin, le directeur des Cyclamen nous a vivement conseillé l’eau des lacs.
Pas encore décidés à la trempette, nous continuons notre balade par un chemin forestier caillouteux, technique, et la pente se fait progressivement plus raide. Ouf! Ça grimpe…
Est-ce l’effort, aussi intense que soudain, ou bien un moment d’inattention, toujours est-il que nous perdons la trace GPS en suivant le chemin le plus large… Pas grave. On doit pouvoir la retrouver un peu plus loin en prenant un petit bout de route. C’est ce qu’il y a de bien avec le GPS, on retrouve toujours la trace (sauf en cas de décalage vertical, mais ça, c’est un cas extrême. Hi! Hi! Lire plus loin.). Bon, là, elle ne passe pas loin mais semble prendre tout droit dans les buissons. Nous continuons sur la route jusqu’au parking départ de circuit pédestre qui mène au Pic de l’Aigle (à 200m) et au belvédère des Quatre Lacs (à 2200m).
Le circuit n’y va pas, mais puisqu’on est là, autant profiter d’un point de vue annoncé. Je m’élance le premier sur un sentier rocheux.
Facile et ludique avec mon Giant full E. Les plus costauds me suivent sur le vélo, les autres à pied. Mais le sentier devient vraiment pédestre: des escaliers mènent au Pic de l’Aigle. Daniel monte à pied et Jérôme emmène le vélo le plus loin qu’il peut.
Je m’essaye à pousser les 22 kilos de mon Giant dans les premières marches. Mais plus haut, ça se corse. Des escaliers béton très raides me découragent. Même si je peux porter la bête dans la montée, ça deviendra dangereux dans l’autre sens. Je rebrousse chemin, n’osant plus remonter sur le vélo. Pas confiance dans les marches. Je rejoins le groupe qui attendait sagement en bas, à pied, sauf les derniers mètres, pour la photo de Patricia. Clic!
Daniel et Jérôme redescendent (Jérôme sur le vélo!) et nous décrivent un point de vue imprenable, donc à prendre. Nous montons donc les fameux escaliers en file indienne. La dernière partie avant le Pic de l’aigle se fait par des marches taillées à même la roche, abrupte, une chaîne a été scellée pour servir de main courante. Puis, passée le dernier palier, WAOW!!! On domine un beau lac bleu, celui de la Motte ou d’Ilay, et un panorama à couper le souffle. On a même le mont blanc qui se détache au loin entre des monts verdoyants. Une table d’orientation satisfait notre curiosité.
Puis nous retrouvons Daniel et Jérôme ainsi que nos destriers.
Une bonne descente rapide et ludique sur le sentier jusqu’au parking et nous n’avons plus qu’à rattraper la trace du circuit. Le GPS l’indique là. Malheureusement, aucun sentier ne permet de la suivre. Bizarre cette trace qui passe tout droit au milieu de la colline. Me voilà paumé…
Patricia prend la direction du groupe, son GPS voit plus large que le mien. Une petite route contourne le secteur et nous retrouverons la trace plus loin.
En effet, après de jolis routes et chemin à travers champs, nous rejoignons notre parcours au village de La Chaux-du-Dombief (et sa belle petite église!).
En réalité, je l’ai découvert après coup, un TUNNEL part de là où nous avons perdu une première fois la trace GPS. Quand nous avons pris le bout de route et continué jusqu’au parking du Pic de l’Aigle, nous étions AU-DESSUS de notre trajet théorique. Et nous aurions dû sortir de ce tunnel peu avant le village. Méa culpa. Je n’ai pas assez préparé le parcours. J’aurais dû repérer ce tunnel sur la carte. Damned!
Ceci dit, nous n’aurions pas bénéficié du panorama offert par le Pic de l’Aigle…
Rassurés d’être à nouveau dans les clous, nous poursuivons notre agréable périple par la route forestière de Maguenay. Au bout de quelques kilomètres, le chemin se met à grimper sérieusement.
Nous nous élevons rapidement, non sans peine, jusqu’à un point de vue sur un troisième lac. Nous sommes bien au-dessus. Plus loin, le chemin fait un retour en épingle puis prend les courbes de niveau dans le sens décroissant. Ça descend raide de chez raide dans des caillasses qui nous rendent le pilotage bien aléatoire. Ça rebondit, ça tabasse, ça secoue… J’ai filmé la descente, caméra sur le cintre, on voit rien! Les images sont saccadées et c’est impossible de distinguer quoi que ce soit.
Arrivés en bas, nous attendons, longuement pour certain, que tout le monde arrive et se remette de ses émotions. Puis nous enquillons le chemin qui borde le lac de Bonlieu. Des marcheurs, impressionnés par notre groupe imposant (14 valeureux vététistes) nous encouragent par des applaudissements et des cris. Merci M’sieurs-Dames!
Nous effectuons un tour pratiquement complet de ce lac. Ravissant paysage.
Nous arrivons auprès d’une petite rivière que nous traversons par un pont. Les panneaux indiquent «le Hérisson». Et, plus loin, nous abordons un site aménagé: «Les Cascades du Hérisson».
Dans une longue halte, les vélos posés, chacun se régale de ces jeux d’eau naturels. Thomas se hisse sur un muret qui domine la retenue d’eau, fier comme un coq. Patricia et Jérôme se ruent dans la flotte. Ça les démangeait depuis le premier lac. Attention quand même, ça glisse!
Hervé et moi décidons de passer derrière la cascade. Les autres se régalent du spectacle, juchés sur une passerelle.
Nous quittons ce superbe site et suivons un chemin qui se met rapidement à grimper sérieusement.
André décide de monter à fond (une attaque!) et, cherchant à le suivre pour le filmer, je dois forcer comme un fou, malgré mon assistance électrique, pour m’accrocher derrière lui. Meilleur grimpeur, André.
Le reste du groupe nous rejoint et après nous être ravitaillés à un point d’eau, nous nous engageons dans un joli chemin bordé de feuillus, d’abord plat, puis en légère descente, rocailleux, parfois technique avec des petites marches rocheuses et des passages boueux à éviter. Un vrai plaisir de pilotage! Nous longeons un genre de mas et son élevage de chevaux, rappelant bizarrement la Camargue. Le paysage est dégagé, le sentier toujours aussi ludique.
À la vue de ces chevaux, ça sent l’écurie! Deux groupes se forment: les affamés Sylvain, Matthieu, Thomas, Daniel, Patricia, André, Francis et Hubert appuient sur les pédales, sentant proche la fin (ou plutôt la faim) du circuit et peut-être bien le repas qui attend aux Cyclamen. Il est plus de midi et demi…
Je suis avec Jérôme, Hervé, Jackie et Jean-Rémi et nous attendons Xavier. Nous poursuivons donc à six les derniers kilomètres (une bonne dizaine quand même!) de notre randonnée. Nous traversons Le Franois, sympathique village jurassien, puis le hameau de Narlay, et, de là, nous abordons le dernier lac du parcours, le Lac de Narlay. D’un bleu azur, c’est un enchantement, que nous longeons sur près de deux kilomètre. J’aurai de belles photos.
Nous retrouvons ensuite la route qui nous avait conduit, au départ vers le Lac du Petit Maclu. Boucle bouclée, nous réempruntons le même chemin forestier qu’à l’aller avec une différence notable: nous sommes cette fois-ci en descente et la flotte et la bouillasse qui ne nous avaient pas gênés en montant, nous crépissent de la tête aux pieds. Du vrai VTT bien «dirty»! Hmmm! On aime…
Après Pont-de-Chaux et quelques kilomètres (trois ou quatre) de route en dénivelé positif, nous retrouvons le gîte, vers les 14 heures. Je peux enlever ma lampe fixée sur le casque. Le tunnel, ce sera pour une prochaine fois… Douches, apéro, et un repas succulent, préparé par Mauricette et qui nous attendait bien au chaud au chalet Carmia. Même le café est prêt.
Encore un week-end VTT magnifiquement réussi. Nous repartons avec des bons souvenirs plein la tête, et, bien sûr, du Morbier et du Comté achetés dans la fromagerie de Chaux-des-Crotenay.
Merci Jean-Rémi, Jackie, Daniel, Sylvain, Patricia, André, Jérôme, Xavier, Matthieu, Francis, Hervé, Thomas et Hubert pour ces deux jours de bonne humeur vététiste.
Alain
Toutes les photos sont là.
À voir et lire aussi sur ce sujet, le blog de Patricia, Périgrinations:
http://www.patbert.net/2017/06/vtt-jurassien-avec-le-vtt-villefranche-beaujolais.html
À propos du site d’Alésia supposé à Chaux-des-Crotenay, notamment suite aux travaux d’André Berthier, il faut aussi lire le bouquin de Serge Barnoud, « Alésia retrouvé », qui en fait douter et poursuit les recherches de Bernard Fèvre. Le site d’Alésia se trouverait plutôt à Guillon, dans l’Yonne…
On peut ajouter qu’aucune pointe de flêche gauloise ou romaine n’a percé un de nos pneus…